La cérémonie de Charlotte fut officiée par l'Abbé Ronan de Gouvello.

 

Ce prêtre de 40 ans est depuis près de six ans curé de Rocamadour, joyau du diocèse de Cahors.

Ronan de Gouvello n'est pas originaire de cette région. C'est le hasard qui l'a installé, après une enfance nomade, dans les gorges de l'Alzou. Lui parle de Marie. «J'ai prié la Vierge pendant un an pour rencontrer un évêque qui m'introduise dans un séminaire», raconte-t-il. Le bac en poche, il part sur le chemin de Saint-Jacques… et croise l'évêque de Cahors près d'une station-service. Quelques années plus tard, il devient le plus jeune prêtre du diocèse. Rapidement, il impose un style: des idées à tout-va, comme le relais qu'il a organisé jusqu'à Rome pour y faire bénir une croix.

Le public préféré de Ronan, qu'on a du mal à appeler «mon père», ce sont les jeunes. Pour eux, il organise en été un pèlerinage en VTT, un Rocamadour-Rocamadour parcourant le Lot. Et les projets ne cessent d'affluer. Jamais avare de métaphores, le curé lance : «À Rocamadour, je suis à la tête d'une Ferrari et j'ai toujours l'impression d'en avoir sous la pédale.»

 

Pour la famille et les proches de Charlotte, Ronan de Gouvello par son écoute et le message d'amour infini qu'il a porté au cours de la cérémonie, aura contribué à faire de ce moment un moment rare de communion, d'émotion et de partage dans le souvenir de notre Charlotte bien-aimée. Nous lui en serons éternellement reconnaissants. Nous remercions également Priscille Nougeyrede, originaire de Versailles, qui nous a offert deux chants magnifiques. Elle est depuis sur le chemin de Saint Jacques pour plusieurs mois.

 

 

Charlotte repose dans le cimetière de l'église Saint-Martial, située à l'écart du bourg de Pradines, petite église du XIII ième siècle ayant beaucoup de charme et entourée de magnifiques cyprès.

 

Pour en savoir plus sur l'église:

http://www.pradines.fr/fr/decouvrir-pradines/notre-patrimoine/pradines.html

 

 

Quelques photos du buffet à Marabelle chez la tante de Charlotte après la cérémonie sur les hauteurs de Cahors:

Témoignage sur la cérémonie ( Jean Louis ,ami de la famille)

Bénédicte, Pierre,

J'ai mis bien longtemps avant de vous écrire. Depuis l'enterrement de Charlotte j'ai pris tout ce temps pour essayer de comprendre. Pour essayer de comprendre s'il y avait un signe à retenir dans cette disparition foudroyante, cruelle, injuste,insupportable. Depuis j'ai cherché, j'ai réfléchi souvent. Au travail il m'est arrivé de m'évader pour vous rejoindre par la pensée.J'ai aussi à plusieurs reprises, emprunté mon vélo de voyage, mes sacoches, ma tente et j'ai roulé , longtemps, des heures, m'offrant de longs moments de réflexion en solitaire.

 

En me remémorant les quelques événements dramatiques qui ont jalonné ma vie, j'ai mesuré un peu l'intensité de votre peine. J'ai repensé à cette sensation d'effondrement, d'injustice et de cauchemar absolus.

 

Mais ce qui est revenu le plus souvent à mon esprit, ce sont chacun des instants, des mots, des gestes, des regards de ce vendredi 6 avril, en l'église de Pradines.

Lorsque je vous ai embrassé, je vous ai dit "merci". Probablement n'avez vous pas entendu ce mot totalement déplacé en pareille circonstance.Il m'est venu spontanément, du fond du coeur. Oui, merci pour ce que vous avez offert en ce jour.Vous avez ouvert vos coeurs, vous avez rassemblé toutes vos forces, tout votre amour, pour communier avec vos proches et vos amis.C'était unique de courage, d'intelligence du coeur. Merci de nous avoir permis de tutoyer votre peine, sans fard. Tout au long de la cérémonie des témoignages, je suis resté dehors, appuyé à une pierre tombale. Vous parliez avec des mots simples et forts de sens. Ce jour là, par vos témoignages, vous nous avez permis de communier avec une Charlotte pleine d'énergie, de gaieté et de fraîcheur, d'allant.

J'écoutais vos mots et le chant des oiseaux. Ils s'étaient donné rendez-vous en même temps pour un concert céleste, léger, divin. Avec la même gaieté, la même fraicheur, le même allant, ils ont chanté jusqu'au bout, jusqu'à cet ultime hommage, devant cette parcelle de cimetière. Et vous étiez là, bien présents ensemble, solidement ensemble. Depuis, mes longs moments de réflexion n'ont eu le mérite que de confirmer ce que j'ai ressenti au plus profond de moi ce 6 avril. Je crois en l'éternité des êtres.Je veux dire que chacun ensemmence la terre, l'humanité.De cette semence, des fleurs ou des épines pousseront après notre mort, selon comme on a vécu. On s'éteint mais on prolonge notre vie par ce que nous avons laissé aux générations futures.

 

En trop peu d'existence, Charlotte a semé des belles fleurs. Quelques unes se sont épanouies le 6 avril, lors de cette cérémonie incroyable de vérité, d'énergie. Elle était en vous, vous portait et vous accompagnera demain.

 

Je mesure combien votre douleur ne peut être partagée. Mais sachez qu'il existe ici et là des gens qui pensent très fort à vous, vous soutiennent de toutes leurs forces, de tout leur coeur. J'en fait partie, modestement en silence, avec le plus grand respect et beaucoup d'admiration pour ce que vous êtes, Bénédicte, Pierre, Thibaut, Nicolas et Manon.
Je vous embrasse

Jean Louis